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Quelles actions mettre en place pour le décret tertiaire ?

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Quelles actions mettre en place pour le décret tertiaire ?

Comprendre les exigences du décret tertiaire pour mieux agir

Entré en vigueur depuis 2019, le décret tertiaire impose une réduction progressive des consommations énergétiques dans les bâtiments à usage tertiaire de plus de 1 000 m². Il fixe des objectifs ambitieux : -40 % d’ici 2030, -50 % en 2040, et -60 % en 2050 par rapport à une année de référence. Ces obligations concernent les propriétaires comme les locataires, qu’ils soient publics ou privés.

Ainsi, pour se conformer au décret tertiaire, il est essentiel de bien comprendre ses implications réglementaires, les échéances, ainsi que les modalités de déclaration via la plateforme OPERAT. Ce cadre légal impose une stratégie énergétique sur le long terme, incluant audit, plan d’actions et suivi annuel des performances.

Réaliser un audit énergétique approfondi

La première action concrète à mettre en œuvre est la réalisation d’un audit énergétique complet. Cet audit permet d’identifier les postes de consommation majeurs et les leviers d’optimisation. Il s’appuie sur une analyse fine des installations techniques (chauffage, climatisation, éclairage, etc.) et des usages dans le bâtiment.

En effet, sans ce diagnostic préalable, il est difficile de bâtir une stratégie cohérente pour répondre aux exigences du décret tertiaire. L’audit permet aussi de choisir l’année de référence la plus favorable pour fixer les objectifs de réduction. Il constitue donc la base incontournable de tout plan d’action sérieux.

Mettre en œuvre un plan d’actions structuré et priorisé

Une fois l’audit réalisé, l’étape suivante consiste à formaliser un plan d’actions détaillé. Celui-ci doit comporter des mesures à court, moyen et long terme. Il peut inclure par exemple :

  • le remplacement d’équipements énergivores ;

  • la mise en place de systèmes de régulation automatisés ;

  • l’amélioration de l’isolation thermique ;

  • la formation des occupants aux écogestes.

Ce plan doit être réaliste, budgétisé, et surtout suivi dans le temps. Grâce à cette démarche proactive, les entreprises peuvent viser non seulement la conformité avec le décret tertiaire, mais aussi des économies substantielles sur leurs factures énergétiques.

Optimiser les systèmes techniques existants

Avant de penser à des investissements lourds, il est judicieux d’optimiser ce qui est déjà en place. Cela peut passer par la régulation des températures, la programmation des horaires de fonctionnement ou encore l’entretien des équipements.

Ainsi, une chaudière bien réglée ou un éclairage LED bien piloté peuvent générer des gains rapides sans grands travaux. De plus, cette approche progressive rassure souvent les décideurs en leur montrant que la mise en conformité avec le décret tertiaire peut démarrer sans bouleversement majeur.

Digitaliser le suivi énergétique avec des outils adaptés

Pour piloter efficacement la stratégie énergétique, il est indispensable de suivre les consommations en continu. Des outils de GTB (gestion technique du bâtiment) ou des logiciels de monitoring énergétique permettent d’analyser les données, détecter les dérives et ajuster les actions.

En effet, la plateforme OPERAT de l’ADEME impose une déclaration annuelle des consommations. La digitalisation du suivi facilite cette obligation tout en apportant de la visibilité. Elle permet de démontrer l’engagement de l’entreprise dans sa démarche de réduction énergétique conformément au décret tertiaire.

Mobiliser les occupants et les équipes internes

Un autre levier souvent sous-estimé est l’engagement des occupants du bâtiment. Or, leurs comportements influencent fortement la consommation d’énergie. Sensibiliser les usagers, afficher les consommations, instaurer des challenges internes sont autant d’actions simples mais efficaces.

Par ailleurs, la désignation d’un référent énergie au sein de l’organisation permet de centraliser les informations, coordonner les efforts et suivre les résultats. En impliquant les équipes, l’entreprise crée une dynamique vertueuse en phase avec les exigences du décret tertiaire.

Valoriser les actions réalisées et sécuriser sa conformité

Chaque action entreprise peut faire l’objet d’une valorisation dans OPERAT. En effet, la plateforme permet de justifier les économies d’énergie par travaux, changement d’usage ou amélioration des performances.

Il est donc crucial de documenter précisément chaque intervention, d’archiver les factures, rapports techniques et preuves d’économies. Cette rigueur administrative garantit que les efforts engagés seront reconnus et comptabilisés dans le respect du décret tertiaire.

Faire appel à un expert pour sécuriser son plan d’actions

Enfin, pour garantir l’efficacité de votre stratégie, il peut être pertinent de se faire accompagner par un bureau d’études ou un expert énergie. Ces professionnels maîtrisent les subtilités réglementaires, connaissent les solutions techniques adaptées, et peuvent aider à constituer un dossier conforme.

De plus, ils peuvent identifier les aides financières disponibles (CEE, subventions régionales, etc.) et vous accompagner dans le montage des dossiers. Ainsi, en étant bien conseillé, répondre au décret tertiaire devient une opportunité de valorisation patrimoniale plus qu’une simple contrainte réglementaire.

Conclusion : Anticiper pour mieux maîtriser

En conclusion, répondre au décret tertiaire nécessite une approche méthodique, structurée et proactive. De l’audit à la mise en œuvre de solutions concrètes, chaque étape compte pour atteindre les objectifs fixés. Il ne s’agit pas seulement de se conformer à une obligation, mais aussi d’optimiser durablement le fonctionnement de vos bâtiments.

Pour aller plus loin, n’hésitez pas à faire appel à un expert énergie local, capable de vous accompagner dans votre stratégie. Besoin d’un diagnostic ou d’un plan d’action personnalisé ? Contactez-nous dès maintenant pour obtenir un devis ou des conseils adaptés à votre situation.


FAQ : Répondre au décret tertiaire – questions fréquentes

1. Qui est concerné par le décret tertiaire ?
Tous les bâtiments à usage tertiaire (bureaux, commerces, administrations, etc.) de plus de 1 000 m², qu’ils soient publics ou privés, sont concernés. Cela inclut aussi les locataires de ces surfaces.

2. Que se passe-t-il en cas de non-respect du décret tertiaire ?
Le non-respect des obligations peut entraîner une procédure de mise en demeure, une publication sur un site public (name & shame), et à terme, des sanctions administratives.

3. Quelle est la première étape pour se mettre en conformité ?
La première étape concrète est la réalisation d’un audit énergétique. Il permet d’identifier les axes d’amélioration et de structurer un plan d’action efficace pour répondre au décret tertiaire.